Cela fait une semaine que mon foyer (et lieu de travail) n’ont plus Internet.
Voici en accéléré les actions et les émotions qui se sont succédées :
Agacement / Reboot / Nuit / Reboot / Agacement + / Appels / Inquiétude / Appels / Agacement ++ / Appels vers mon opérateur / 4G au secours / Reboot / Nuit / Reboot / Appel opérateur / Essai sans / Plan B / Appel opérateur / Plan C / Reboot / …
Je vous passe le détail.
Ce que j’ai trouvé drôlement intéressant :
– La confirmation que nos vies sont taillées dans le système d’information. Même l’accès à mon opérateur se fait via Chatbot ! Ma ligne fixe, reliée à ma connexion Internet était également inopérante. Outre l’anecdote, reconnaître notre dépendance est un premier pas.
– Une fois passé l’agacement de la privation de mon confort, il se passe des choses intéressantes. La recherche de solutions différentes… Le lâcher-prise… Les jeux de société avec les enfants… Des discussions sur les écrans et le lien au réseau… Le regard vers le haut plutôt que vers le smartphone (merci au Festival du Premier Roman pour toutes ces citations qui éclairent les vitrines !) Un autre rapport au temps aussi, où l’optimisation prend moins de place et le réel reprend sa place.
– Cet article du monde fait écho à cette dépendance, et aux autres dont nous n’avons pas conscience. Les vagues de chaleur notamment ont des impacts considérables sur les réseaux électriques et de télécommunication. Je vous laisse imaginer l’impact d’un arrêt du SI dans une entreprise – cette idée fait trembler le souvenir de mon expérience de DSI.
« Je fais quoi de ça ? » me direz-vous.
– Je prends conscience de mes dépendances et de mes modes de fonctionnement, afin d’éviter la surprise et limiter les désagréments.
– Je me projette comme dans un film d’anticipation, et je m’adapte et scénarise, ce qui hiérarchise les plans B, C, etc
– Une fois l’action lancée, je laisse venir… et profite des éléments nouveaux (ou cachés) : gratitude du coup de main, un bout de ciel bleu, un sourire à une inconnue.
Bon week-end de Pentecôte à vous, de mon côté je suis (déjà) déconnectée 😉
Auteur de l’article : Séverine Payot