Vendredi soir, à Chambéry, a eu lieu une rencontre où ont été abordés mes thèmes de prédilection : créativité, adaptation, écriture, nature, liberté, amour, foisonnement… dans la bienveillance de l’amitié et avec une humilité sereine.
Jean-Marc Rochette était donc à la librairie Garin pour parler de son (presque) premier livre, Au Coeur de l’Hiver.
Jean-Marc Rochette, vous connaissez ? Sa patte est reconnaissable dans ses bandes dessinées (La Dernière Reine, Ailefroide, Le Loup, Transperceneige…) ou ses peintures.
C’est ici un premier livre, écrit en quelques mois, au coeur de l’hiver (sic). En plein Covid, l’auteur et sa compagne quittent Paris, la société en bas, et rejoignent la montagne pour se confiner en haut.
L’endroit est inaccessible en 4 mois par an.
La montagne y dicte sa loi, d’avalanches en isolements. Cette vie choisie mène à plusieurs adaptations : l’autonomie alimentaire, l’autonomie éditoriale, les activités qui se choisissent; le regard qui s’ajuste, la main qui sculpte, et le support qui passe de la bande dessinée au roman « trop proche, trop psychologique, il ne passait pas en BD »
Quelques perles dans cette discussion :
« Dyslexique, j’étais persuadé que l’écriture n’était pas pour moi »
« Le cynisme protège, mais le blindage ce n’est pas gracieux, et ce n’est pas souple »
« Cette poule était une victime dans l’âme »
Ce « pessimiste contrarié » comme il s’est défini ce soir-là, nous a montré combien les premiers dés pouvaient être déjoués, le monde se décanter d’en haut, et la montagne émue d’être ainsi vue.
Auteur de l’article : Séverine Payot